24 janvier 2022 - MAJ 24/01/2022 1833 Mathieu Lapon 24 janvier 2022 - MAJ 24/01/2022 1833 Action Espionnage James Bond À l'origine, Daniel Craig n'avait que quatre films dans son contrat James Bond, mais les producteurs ont expliqué pourquoi ce n'était pas suffisant. Le parcours de Daniel Craig en James Bond a été semé d'embûches. Des débuts polémiques de son casting jusqu'à son désir de démissionner après Spectre, le tout couplé au désir de l'ère Craig de faire une saga feuilletonnante où chaque volet est la continuité directe du précédent, les producteurs Barbara Broccoli et Michael G. Wilson ont dû roter du sang à plus d'une reprise. Heureusement pour tout ce petit monde, un plan en quatre films qui comprenait la fin qu'on connaît de Mourir peut attendre avait été pré-établi, de sorte que les studios ne se prennent pas les pieds dans le tapis. Ce quatrième et "dernier" opus a vraisemblablement été transcendé, puisque la saga s'est finalement fendue d'un cinquième film. Les co-détenteurs de la franchise ont expliqué en quoi Spectre était une fausse fin pour l'ère Craig, et en quoi Mourir peut attendre était nécessaire. ALERTE SPOILERS de tous les films Craig-Bond. Parce qu'il fallait absolument caster Ana de Armas dans un film de l'ère Craig ? Comme l'a récemment expliqué Craig à The Playlist, il s'était arrangé avec Broccoli aux alentours de Casino Royale pour décréter que son quatrième film, quels qu'en soient les tenants, se termine sur la mort de son personnage. La productrice avait accepté mais, au terme de Spectre le quatrième film, donc, James Bond était plus vivant que jamais, s'offrant même le luxe de partir à la retraite avec la psychologue Madeleine Swann Léa Seydoux pour vivre son meilleur feuilleton à l'eau de rose. Auprès de Deadline, Broccoli a ainsi retracé le parcours de Bond, d'étape en étape, et a expliqué en quoi finir sur Spectre n'était pas suffisant "Daniel Craig avait planté le germe de cette idée de tuer le personnage, mais il nous fallait lui donner forme en quatre films. Dans Casino Royale, il perd Vesper et ferme totalement son cœur pour devenir l'agent secret et l'assassin qu'on connaît. Dans Quantum of Solace, il exerce une revanche personnelle, il est dominé par la rage de son deuil. Dans Skyfall, on lui donne la perspective de reconstruire quelque chose, en s'entourant de personnages comme Q, Moneypenny et M. Sacrée famille Dans Spectre, il nous fallait conclure tout cela, et c'est pourquoi nous avions inclus Blofeld, le grand méchant de la saga dans les livres. Mais quand est venue la question de comment terminer l'arc de Blofeld dans le film, on pensait qu'il valait mieux en profiter pour conclure cette régénération de Bond. C'est pourquoi sur le pont, à la fin de Spectre, James ne tue pas Blofeld, mais se contente de le rendre à la justice. S'il veut construire quelque chose avec Madeleine, il doit rouvrir son cœur et renoncer à cette vie de tueur. C'est pour ça qu'il jette son arme à l'eau et s'en va avec elle. Ça devait être le point final de ces dix années d'ère Craig. Mais quelques mois après, Michael G. Wilson et moi sentions comme un vide. On a rappelé Daniel Craig pour négocier son retour et offrir un dernier chapitre à la saga, où l'on verrait tout l'héritage de ce James Bond, tout ce qu'il laisserait derrière sa reconstruction. La mort du personnage nous paraissait beaucoup plus pertinente, ici, et la question n'était plus de savoir si on devait le faire, mais comment le faire." Jamie & Mad Effectivement, Mourir peut attendre n'y sera pas allé de main morte sans mauvais jeu de mots, puisque le film aura bouleversé les codes classiques de la franchise. Fin des coucheries d'un soir, moins d'entrées en scène en grande pompe, affaiblissement physique du personnage, ajout d'un enfant et toute la gagatitude que cela implique pour notre agent secret au cœur de pierre... Bref, ce hors-piste volontaire était effectivement propice à donner une porte de sortie au personnage, qui a accompli tout ce qu'il pouvait et tout ce qu'il devait. Plus qu'un agent secret, l'homme aura atteint son plein potentiel, en laissant derrière lui autre chose que des douilles de pistolet et le souvenir froid des morts qu'il laisse une descendance. Qu'on aime ou pas, l'intention semble respectée et joliment rattrapée, vu la fin tiède de Spectre. Tout savoir sur Mourir peut attendre James Bond l'agent 007 va revenir dans une version complètement différente Cary Fukunaga, le réalisateur du dernier James Bond, accusé d'abus de pouvoir par plusieurs femmes James Bond Daniel Craig explique comment il a influencé la fin de Mourir peut attendre Newsletter Ecranlarge Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large. Vous aimerez aussi
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Dans sa version originale, la série s’intitule Get Smart », que l’on peut traduire par devenir intelligent ». Un objectif qui semble définitivement hors de portée du héros, Maxwell Smart. Le titre français semble plus proche de la réalité du personnage Max la menace » dit bien à quel point cet espion est moins un danger pour ses ennemis qu’une source de préoccupation pour son chef lequel aurait perdu ses cheveux à cause de lui, sans même parler de ses migraines. Max entre en scène en 1965, trois ans après la sortie de James Bond 007 contre Dr No, premier film de cinéma consacré à l’agent secret britannique. L’un de ses deux créateurs n’est autre qu’un certain Mel Brooks, qui ne s’est pas encore rendu célèbre en réalisant les films Les Producteurs et Frankenstein Junior. Inutile de préciser que Max la menace » ne possède aucun point commun avec Sean Connery, le tout premier interprète de Bond, en dehors d’un costume-cravate de bonne coupe et d’un début de calvitie frontale. Une parodie d’espion… Le générique de la série est resté dans toutes les mémoires. Descendu d’une rutilante Sunbeam décapotable après avoir fait crisser les pneus, Max, alias l’agent 86, entre dans un immeuble. Il franchit une enfilade de portes et une grille de prison qui s’ouvrent automatiquement devant lui, s’engouffre dans une cabine téléphonique dont on se demande ce qu’elle fait là, compose un mystérieux numéro et reste les bras croisés… avant d’être soudain aspiré vers une destination inconnue, le tout sur fond de musique très sixties. L’illusion ne dure pas bien longtemps. Contrairement à ce que sa silhouette élégante et son air décidé auraient pu laisser penser, ce James Bond de pacotille est une parodie d’espion, une véritable catastrophe ambulante, un anti-héros aussi désopilant qu’incapable de remplir ses missions. Interprété par Don Adams, Max est un agent de Control, une organisation de contre-espionnage chargée de lutter contre Kaos, une entreprise criminelle. En dépit de son incompétence notoire, il réussit cependant à s’acquitter de ses missions. Du moins, en apparence. En réalité, sa collègue, la séduisante 99, se débrouille toujours pour le tirer du guêpier dans lequel il s’est mis – tout en le laissant, par amour, s’attribuer le mérite du succès. Fiche technique • Genre parodie d’espionnage. • Titre original Get Smart ». • Créateurs Mel Brooks et Buck Henry. • Nombre de saisons 5. • Nombre d’épisodes 137 x 26 minutes. • Dates de diffusion NBC puis CBS du 18 septembre 1965 au 15 mai 1970. • Première diffusion en France 2e chaîne de l’ORTF 8 septembre 1968. • Acteurs principaux Don Adams Maxwell Smart, Barbara Feldon agent 99, Edward Platt le chef. … mais un gentil garçon En cherchant bien, Max possède quelques atouts. Il est polyglotte, il ne manque pas d’imagination ni d’une bonne dose de chance. Et il est gentil, une qualité rare dans son milieu professionnel. Au fond, c’est un garçon plutôt attachant. Même si cette gentillesse contribue souvent à le fourrer dans des situations délicates, ce qui est un moyen comme un autre de faire avancer l’intrigue et de ravir le téléspectateur. Le charme de la série tient aussi aux inventions extravagantes mises à la disposition de Max, à commencer par sa chaussure-téléphone. Son appartement personnel est truffé de gadgets farfelus, du fauteuil muni d’un gaz soporifique aux pots de fleurs servant de moyen de communication. Max, alias agent 86, incompétent notoire, s’acquitte de ses missions grâce à sa collègue, la séduisante agent 99. DR De quoi faire pâlir de jalousie le célèbre Q, l’homme qui bricole les armes les plus inattendues pour James Bond. Et les auteurs font un usage savoureux de quelques private jokes, à l’image du cône du silence », censé protéger des oreilles indiscrètes les conversations avec son chef, mais dont l’utilité pratique reste plus que douteuse. Max la menace » n’est pas totalement incapable grâce à lui, Don Adams a tout de même reçu à trois reprises l’Emmy Award du meilleur acteur dans une série comique pour ses prestations. Max a quitté le petit écran en 1970 avant d’effectuer plusieurs retours. Au cinéma, d’abord, en 1980, avec le film Le Plus Secret des agents secrets The Nude Bomb, interprété une nouvelle fois par Don Adams, aux côtés duquel figurent notamment Vittorio Gassman et Sylvia Kristel. Puis dans un téléfilm, en 1988, et dans une série télévisée, diffusée en 1995 durant sept épisodes, intitulée tout simplement Le Retour de Max la menace », dans laquelle le héros, toujours sous les traits de Don Adams, officie désormais à la tête de Control franchement, est-ce bien raisonnable ?. Et en 2008, dans un film de Peter Segal, incarné par un Steve Carell impeccable en espion aussi maladroit qu’imperturbable. z5GEb.